- minque
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⇒MINQUE, subst. fém.Région. (Belgique). Halle où l'on vend le poisson à la criée, dans les ports de la côte belge. Des pêcheurs (...) tirèrent leur bateau sur la plage et déchargèrent leur poisson dans des chariots pour le vendre à l'enchère, par chariot, à la minque de Heyst (Ch. DE COSTER, Légende d'Ulenspiegel, éd. J.Hanse, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1959, p.367).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1540 mincq (doc., Arras ds GDF. t.5, p.333b, s.v. min); 1867 minque (Ch. DE COSTER, loc. cit.). Empr. au flam. (visch)minke «lieu où l'on vend le poisson en gros», prob. dér. de minken «mutiler, diminuer» (peut-être p. allus. au mode de fixation des prix); le flam. connaît également vischmijne, issu du cri mijn «le mien, à moi», empr. en m. fr.: min «cri poussé par un marchand qui désire se faire adjuger un poisson» (1406, Arch. Lille, BB1, n° 374, f° 139 v° ds IGLF); cf. encore le néerl. mijnen «acheter aux enchères», également dér. de mijn.
minque [mɛ̃k] n. f.ÉTYM. Attesté 1867; orig. incert.; probablt terme de criée empr. au flamand.❖♦ Régional (Belgique). Halle publique pour la vente du poisson, dans les localités de la côte belge.1 Le lendemain, des pêcheurs (…) déchargèrent leur poisson dans des chariots pour le vendre à l'enchère, par chariots, à la minque de Heyst.Charles de Coster, La légende d'Ulenspiegel, III, 7, 1867, p. 338 (éd. J. Hanse).2 C'est dans ces promenades alternant avec la danse jusqu'au petit matin que nous avons un jour découvert la minque, le marché au poisson, de l'autre côté du chenal (d'Ostende).Marcel Thiry, Nondum jam non, p. 57 (Bruxelles, 1966).
Encyclopédie Universelle. 2012.